Cette présentation de la famille de Guillebon a été rédigée en 2001, par Claude de Guillebon.

 

Notre nom à l’origine n’était pas un nom mais un surnom. En effet, à partir de l’époque à laquelle nous connaissons la filiation suivie de la famille, c’est-à-dire depuis le dernier tiers du XVème siècle, le patronyme était LE THOILLIER suivi du surnom GUILLEBON : « LE THOILLIER dit GUILLEBON » ou « dit de GUILLEBON ».

 

D’où venait ce surnom ?

Une tradition familiale assez tenace veut qu’un ancêtre prénommé Guy se soit mis à la tête d’une des bandes organisées sous Charles VII pour chasser les Anglais qui occupaient alors une partie notable du sol français. Ce Guy LE THOILLIER serait parvenu à faire déloger les anglais de la région du Clermontois, où il résidait, entre Clermont-en-Beauvaisis et Saint-Just-en-Chaussée, et les habitants de cette région l’auraient surnommé Guy LE BON, surnom qui serait ensuite passé à sa descendance. Cela n’est nullement invraisemblable, mais n’est corroboré par aucun témoignage écrit de l’époque. La filiation prouvée de la famille ne remonte pas jusqu’à Guy LE THOILLIER.

Quoiqu’il en soit, nom et surnom ont persisté jusque dans le premier quart du XVIIème siècle, et c’est à cette dernière époque que le patronyme ancien a disparu et que le surnom est devenu le seul nom de la famille.

 

Des origines en Picardie, mais pas seulement

Une chose est certaine, c’est que la famille est originaire de cette région du Clermontois, aux confins de la Picardie et de l’Ile-de-France. Sous l’Ancien Régime, les circonscriptions administratives, judiciaires ou ecclésiastiques ne se recouvraient pas du tout, aussi la région en question était-elle rattachée tantôt à la Picardie, tantôt à l’Ile-de-France.

Néanmoins, les GUILLEBON ont toujours été considérés comme picards ; ils ont d’ailleurs toujours eu tendance, sous l’Ancien Régime, à remonter vers Amiens plutôt qu’à descendre vers Paris, aussi bien dans le choix des alliances que dans celui des implantations.

 

La noblesse Guillebon

Avant la Révolution, la famille de GUILLEBON appartenait à l’ordre de la noblesse, mais le principe anoblissant de la famille n’est pas connu. En effet, il n’y a eu ni lettre d’anoblissement ni exercice de charge anoblissante. Il semble qu’il se soit agi, comme pour beaucoup de familles anciennes, d’une agrégation à la noblesse, consécutive à des acquisitions de fiefs et seigneuries et au fait de vivre noblement, d’entretenir chevaux et chiens et de n’exercer aucune profession dérogeante.

En tous cas, la famille de GUILLEBON fut maintenue dans sa noblesse en vertu de l’enquête par commune renommée faite en la Ville de Montdidier les 25 et 27 février 1599, de l’arrêt rendu par la Cour des Aides de Paris le 26 mars 1665 et du jugement de Bignon, intendant à Amiens, en date du 27 mars 1700.

Dès le début du XVIème siècle, le seul métier exercé par les GUILLEBON fut celui des armes. Il en fut ainsi jusqu’à la Révolution où la noblesse disparut en tant qu’ordre dans la nation. Depuis, le métier militaire n’est plus le seul à être exercé par les membres de la famille, mais chaque génération continue à compter de nombreux militaires.

Il faut mentionner notamment notre cher oncle, le général Jacques de GUILLEBON, dont la valeur et le rôle si glorieux pendant la dernière guerre et dans les divers postes qu’il a occupés par la suite, ont donné au nom de GUILLEBON un éclat dont toute la famille est légitimement fière. Mentionnons aussi, à la génération suivante, mon cousin germain, le général François de GUILLLEBON, et le général Raoul de GUILLEBON de RESNES.

 

Fidélité à la foi catholique

Un autre caractère familial sur lequel je voudrais insister est la fidélité des GUILLEBON à la foi catholique. Notre ancêtre Antoine II de GUILLEBON, celui qui a acheté Beauvoir en 1555, a été tué sept ans plus tard, en 1562, à la bataille de Dreux, alors qu’il combattait dans les rangs de la Ligue contre les protestants.

La famille a par la suite compté un certain nombre de prêtres et surtout de religieuses. Actuellement, en 2001, il y a quatre demoiselles de GUILLEBON qui sont religieuses, deux dans la branche de Troussencourt et deux dans la branche de Mazinghem. Mais il n’y a plus eu de prêtre depuis mon arrière-grand-oncle Gaëtan de GUILLEBON*, de la branche d’Essertaux, qui a fondé la paroisse Saint-Martin à Amiens, et qui est mort il y a plus de cent ans, en 1890. Il est dommage qu’une famille aussi prolifique et aussi chrétienne que la nôtre n’ait pas fourni depuis de nouvelles vocations sacerdotales. On peut donc prier à cette intention et souligner que le rôle de parents chrétiens peut être très important dans l’éclosion d’une vocation.

 

Les branches Guillebon

Voici maintenant quelques indications sur le développement de la famille et son fractionnement en diverses branches, afin que vous ayez chacun une idée de la branche à laquelle vous appartenez, ainsi que de la façon dont les branches se raccrochent entre elles.

La première seigneurie entrée dans la famille à la fin du XVIème siècle, fut celle d’Angivillers, située à environ six kilomètres de Saint-Just-en-Chaussée, dans l’Oise. Elle resta dans la famille jusqu’au début du XVIIème siècle, où la branche aînée n’eut plus qu’une héritière, Jeanne de GUILLEBON, qui se maria deux fois, et la seigneurie passa à la descendance du premier lit.

Les GUILLEBON actuels descendent d’un cadet de la branche d’Angivillers, Antoine LE THOILLIER dit GUILLEBON, né vers la fin du XVème siècle et dont le fils, prénommé également Antoine, acheta en 1555 la terre et seigneurie de Beauvoir, située à quatre kilomètres de Breteuil, dans l’Oise et à une vingtaine de kilomètres d’Angivillers. Depuis lors, la terre de Beauvoir est toujours passée de père en fils à l’aîné de la famille et je vous rappelle qu’en 1956 un rassemblement familial y a été organisé pour célébrer, avec un léger retard, le quatrième centenaire de l’acquisition.

Sous l’Ancien Régime, la famille fut déjà très prolifique et de nombreuses branches se détachèrent de celle de Beauvoir, mais s’éteignirent plus ou moins rapidement.

Il s’en est fallu de peu que notre famille ait totalement disparu, car l’un de nos ancêtres, Louis de GUILLEBON, seigneur de Beauvoir, n’a contracté mariage qu’à 53 ans, en 1722. Il eut trois fils, dont un seul, Antoine, se maria. Ce dernier eut lui-même deux fils, dont l’un mourut jeune, et l’autre, Claude Antoine de GUILLEBON, marié en 1786 à Gabrielle Marie Ursule de GOMER, est l’ancêtre commun de tous les GUILLEBON vivant actuellement. Il eut onze enfants, dont dix fils. Sur ces dix fils, l’un disparut en 1813 sur le champ de bataille de Leipzig, un autre ne se maria pas. Les huit autres se marièrent et sept d’entre eux eurent une descendance, mais quatre seulement ont encore une postérité masculine.

Ces quatre fils de Claude Antoine sont les auteurs des quatre branches existant encore actuellement : BEAUVOIR, TROUSSENCOURT, ESSERTAUX, MAZINGHEM. Le chef de la famille est Henri de GUILLEBON, habitant à Beauvoir (né en 1934).

Les aînés des autres branches sont :

  • Troussencourt : Amaury de GUILLEBON (né en 1978).
  • Essertaux : Henri de GUILLEBON (né en 1938).
  • Mazinghem : Michel de GUILLEBON (né en 1940).

Le doyen de la famille est Étienne de GUILLEBON (Mazinghem), né en 1901.

 

* La famille de Guillebon peut se réjouir de l’ordination de l’abbé Grégoire de Guillebon, le 7 juillet 2016 à Florence (Italie), au sein de la communauté du Christ Roi Souverain Prêtre.